Dimanche dernier, le Pr Philippe Juvin, qui est le chef du service des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, a averti les gens d’arrêter de penser et de dire qu’il n’y a plus d’épidémie. Il a déclaré sur France Info : « Ceux qui vous disent cocorico l’épidémie est finie sont des gens qui vous disent ce que vous avez envie d’entendre ». Certes, le nombre de malades en réanimation est en baisse, mais environ 3000 patients sont encore en soins critiques. De plus, le nombre de personnes hospitalisés continue d’accroître. Jusqu’à présent, on en compte dans toute la France près de 31 000. En parallèle, le nombre de contaminations quotidien est aussi en hausse. En effet, plus de 300 000 nouveaux cas de Covid-19 sont enregistrés chaque jour dans le pays. Un pic de 501 635 nouveaux cas a été enregistré mardi dernier. Tous ces chiffres indiquent que l’Omicron est encore très contagieux.
Un nouveau symptôme a été repéré chez la plupart des contaminés
Si les principaux symptômes classiques de l’Omicron sont les maux de tête, les maux de gorge, le nez qui coule, la toux et les douleurs musculaires, les responsables de la santé de l’Alabama aux Etats-Unis ont signalé un nouveau symptôme. Il parait que la plupart des patients contaminés sentent des douleurs d’estomac. D’après l’annonce du Dr Bill sur la télévision WPMI-TV, l’état des patients qui ont des problèmes gastro-intestinaux s’aggrave plus vite et ils montrent davantage de symptômes. Parmi ces symptômes, on note notamment les nausées, les vomissements, les douleurs abdominales, la diarrhée et la perte d’appétit. On constate que ces symptômes sont très similaires à ceux d’un virus de l’estomac classique. De ce fait, il est parfois difficile de différencier s’il s’agit bien de l’Omicron ou simplement d’un virus classique. Seul un test PCR peut confirmer la présence du virus. Heureusement, selon le médecin, les maux d’estomac ne durent pas, ils disparaissent souvent 2 jours après l’apparition des symptômes.
Le rappel de vaccin pour lutter contre l’Omicron
Jusqu’ici, seule la vaccination avec une dose de rappel permet vraiment à une personne de se protéger contre les formes graves de l’Omicron. En effet, selon les résultats des études réalisées par les spécialistes d’Afrique du Sud et de Grande-Bretagne, un rappel renforcerait au-dessus des 70% l’efficacité des vaccins contre l’Omicron. Ces données ont été ensuite confirmées par le PDG de BioNTech, Ugur Sahin, dans le journal Le Monde le 20 décembre dernier. Une autre analyse plus récente réalisée par l’Agence britannique de sécurité sanitaire estime l’efficacité du rappel à 88%. Dans un communiqué publié le 25 janvier dernier, BioNTech et Pfizer ont en outre annoncé le commencement de leur essai de vaccin spécifique contre le variant Omicron. Ainsi, une protection efficace et plus durable avec un nouveau vaccin devrait bientôt arriver.
Variant Omicron : Moins dangereux ?
Les études internationales sur le variant Omicron ont presque toutes montrées des résultats semblables indiquant une moindre sévérité. C’est notamment le cas des études qui ont été effectuées par l’Université de Cambridge qui était basée sur l’examen du virus en laboratoire et qui montrait un taux d’infection des cellules pulmonaires plus faible. Selon l’explication des spécialistes, le virus Omicron se réplique moins dans les poumons. Par contre, il touche plus les voies aériennes supérieures telles que les bronches. Cela explique sa moindre sévérité par rapport au virus Delta. D’autres analyses scientifiques comme celle de l’université de Hong Kong ont confirmé ce résultat. Les chercheurs de Liverpool ont en effet fait des tests sur des souris et les résultats ont indiqué qu’Omicron épargnait en partie les poumons, mais infecterait plus les bronches.